Monique Peytral: peindre Lascaux, peindre la vie

Le public imagine peut-être que pour faire un film, il suffit de tourner et monter.  Mais c'est plus compliqué que ça. 

Pour commencer il faut consacrer beaucoup de temps à la recherche.  C'était donc important de revoir Monique Peytral souvent.  Mais aussi, j'ai plongé dans la lecture: ouvrages sur la préhistoire, sur l'origine de l'homme, articles sur Lascaux... 

Une pile de classeurs touffus occupe maintenant tout une étagère, et un dossier de 30 Gigaoctets a pris place sur le bureau de mon ordinateur. Dans ce gros dossier se trouvent articles de presse, photos, et bien sur un scénario.

Cette préparation par écrit est le meilleur moyen de clarifier les idées pour le tournage.  Mais la plupart du temps il est impossible de tourner exactement ce qui est écrit dans le scénario.  Face à la réalité, il faut improviser un peu, remplacer une idée par une autre...

C'est ainsi que j'ai prévu de tourner à Marseille, et j'ai fini par tourner à ... Mauléon-Licharre !  Si je peux me permettre de m'exprimer comme Monique: ce pays est un régal.  Le soleil d'automne coupe le souffle.  Il donne une imagerie si belle que ... vous avez vraiment envie d'y rester.

De même, j'ai pensé tourner près de Lascaux II pendant la saison estivale, en pleine chaleur.  Au final, nous nous y sommes rendus à différentes époques de l'année, mais jamais en été.

Ci-dessous Monique anime un atelier d'art avec les écoliers de Montignac, près de Lascaux.

Nous avons même connu l'hiver à Lascaux II, avec un thermomètre qui tombait en dessous du zéro, et la neige à nos trousses !    Monique souffrait d'une extinction de voix.  Encore un imprévu...

                                                        (c) Constance Ryder

Silence, on tourne !